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23Jan/19Off

La richesse autour de Trump

Les Kushners sont devenus une force importante dans la philanthropie juive, en ouvrant une école orthodoxe nommée pour Joe. Rae était l'un des fondateurs du United States Holocaust Memorial Museum. Son histoire de résistance est devenue centrale dans l'identité de la famille Kushner. Lorsque l'histoire des partisans de Bielski a été transformée en un film intitulé Defiance, mettant en vedette Daniel Craig, les Kushners ont organisé une soirée de projection à laquelle assistaient des survivants de l'Holocauste. Les Kushners sont des partisans financiers de l’AIPAC et Jared a mis en scène le discours de la première saison de Trump au groupe de pression. Il a également servi de pont au gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui connaît les Kushners depuis des années. L'été dernier, quand Trump a tweeté une image photoshopping d'Hillary Clinton que beaucoup considéraient comme étant antisémite, Kushner s'est précipité pour se défendre dans une colonne rare de l'Observer, citant ses propres antécédents familiaux et calomniant «la police de la parole». Lorsque les critiques remettent en question les relations de Trump avec des personnes comme Bannon, le prétendu Svengali De la droite droite, Jared et Ivanka, qui se sont convertis au judaïsme, notent que Trump portait un foulard lors de leur mariage et avait des petits-enfants juifs. "Donald a embauché un antisémite, même si son gendre est un juif orthodoxe pratiquant?", A déclaré incrédule Richard LeFrak, développeur, de l'un des rares amis proches de Trump dans l'immobilier à New York. “Beaucoup de ses meilleurs amis sont juifs! Allez, vraiment. D'où vient tout cela, cette hystérie? JARED, NÉ EN 1981, a grandi dans un environnement très uni, structuré autour de la famille et de la foi. Ses nombreux tantes, oncles et cousins venaient souvent chez eux pour le dîner de chabbat. Certains associés d’affaires des Kushners habitaient dans le quartier, à quelques pas d’un temple orthodoxe. Durant l’adolescence de Jared, son père s’impliqua de plus en plus dans la vie politique et devint l’un des principaux donateurs du Parti démocrate. Les politiciens ayant des aspirations nationales, y compris Hillary Clinton, se rendaient régulièrement chez les Kushners. En juillet 2000, le vice-président Al Gore s'est rendu à Livingston pour participer à une collecte de fonds pour sa campagne présidentielle. Il y avait des policiers à chaque coin de rue, bloquant la circulation aux heures de pointe, alors que le cortège motorisé du vice-président gravissait la colline jusqu'au domicile de Kushner. «C’était une grande tâche à Livingston ce jour-là», se souvient Miles Berger, un partenaire commercial de Kushner’s. Ce dont on se souvient maintenant, c’est le jeune homme de 19 ans qui a présenté le candidat. "Charlie a envoyé Jared là-haut pour parler", a déclaré Pat Sebold, fonctionnaire démocrate à Livingston. "J'ai été impressionné par le fait qu'il était un jeune homme et il s'est si bien géré." En apparence, Charlie préparait son fils à comprendre comment le pouvoir fonctionnait. Tous les constructeurs du New Jersey ont fait des dons aux politiciens pour faciliter leurs projets, mais Charlie souhaitait plus que des approbations de zonage. Il aspirait à devenir un faiseur de roi. Il était la force financière derrière Jim McGreevey, un maire démocrate de banlieue qui a remporté le New Jersey gouverneur en 2001. Après sa victoire, McGreevey a nommé Kushner à la présidence de l’Autorité portuaire de New York et du New Jersey. Rétrospectivement, les cyniques ont déclaré que c’était le défaut de Charlie: son envie de jouer un rôle public. Retrouvez plus d'informations sur l'organisateur de ce voyage à Los Angeles.

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9Jan/19Off

Le voyage de Benalla en Afrique

Le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête préliminaire pour "abus de confiance" visant Alexandre Benalla, soupçonné d'avoir utilisé deux passeports diplomatiques après avoir quitté son poste à l'Élysée suite à l’affaire du 1er-Mai. L’ancien garde du corps a effectué ces derniers mois une série de voyages sur le continent africain, et notamment au Tchad, où il a pu rencontrer le président Idriss Déby, quelques jours seulement avant la visite d’Emmanuel Macron. Interrogé par L’Express, Philippe Hababou Solomon, l’homme qui a accompagné Alexandre Benalla au cours de ces différent déplacements, lève le voile sur les coulisses des allées et venues de l’ancien chargée de mission de l’Elysée. Un travail d'"assistant". Présenté par l’hebdomadaire comme "un vieux routier des sentiers africains", proche notamment des ex-présidents de Centrafrique François Bozizé et d’Afrique du sud Jacob Zuma, Philippe Hababou Solomon, 63 ans, explique avoir été présenté à l’ancien protégé d’Emmanuel Macron par "un ami commun". Depuis son limogeage, Alexandre Benalla chercherait en effet à se reconvertir dans le consulting. "Je n’avais pas besoin de lui pour m’ouvrir des portes, mais plutôt d’un ‘assistant’ à qui je pouvais déléguer le suivi des affaires en cours, notamment dans un certain nombre de pays", explique cet homme d’affaire franco-israélien. Deux tournées et des vacances aux Bahamas. Ensemble, les deux hommes auraient effectué deux tournées, à l’automne. La première, mi-novembre, en Turquie et en Israël, en compagnie d’une délégation indonésienne, pour parler cybersecurité. Et la seconde, début décembre, cette fois avec une délégation turque, sur le continent africain, au Cameroun, au Congo et au Tchad. "À N’Djamena, nous avons rencontré le président Idriss Déby et son frère, qui gère les approvisionnements en équipement militaire. L’objet des discussions, c’était le textile, les uniformes, l’électricité", détaille Philippe Hababou Solomon. Concernant ce dernier séjour, l’entourage d’Alexandre Benalla a pourtant nié, également dans les colonnes de L’Express, toute rencontre avec le frère du président tchadien. L’équipée s’est achevée par trois jours de détente aux Bahamas : "Un séjour de tourisme en somme ; Alexandre a fait du jet-ski. Mais là, c’est moi qui ai payé la facture". "Personne n’a protesté quand Alexandre a utilisé ses passeports diplomatiques". Concernant l’utilisation de passeports diplomatiques pendant ces différents déplacements, Philippe Hababou Solomon, lui-même détenteur d’un passeport diplomatique de Guinée-Bissau, précise : "À chaque fois qu’un passeport de ce type passe une frontière, les autorités sont informées. L’information remonte directement au Quai d’Orsay. Personne n’a protesté quand Alexandre a utilisé ses passeports diplomatiques, en Israël comme en Afrique..." Contacts élyséens. Par ailleurs, dans un courrier adressé à Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron qui lui a demandé de s’expliquer sur ses "missions personnelles et privées", Alexandre Benalla a concédé continuer à entretenir des "échanges réguliers" avec certains membres de la présidence. "Oui, il parle avec les jeunes qui sont en poste aux côtés d’Emmanuel Macron, ceux de sa génération", abonde Philippe Hababou Solomon, toujours auprès de L’Express. "Je crois aussi qu’Alexandre continue d’échanger des textos avec le président", glisse-t-il, tout en indiquant que le jeune homme ne s’est jamais targué, lors de ces différents déplacements, d’être en mission pour l’Elysée. Des "petits rapports". L’homme d’affaires laisse toutefois entendre qu’Alexandre Benalla pourrait bien jouer les ambassadeurs de l’ombre. "Alexandre faisait des petits rapports, après qu’untel nous a dit qu’il n’appréciait pas le ‘monsieur Afrique’ de l’Élysée, ou après qu’un autre nous a confié son incompréhension à propos du rôle de la France sur tel ou tel dossier. Je ne sais pas précisément à qui étaient destinés ces rapports", conclut-il.

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